La question du maillage ferroviaire régional qui, en France, a subi la plus forte contraction de tous les pays européens par un Etat tout acquis à l’industrie automobile depuis les années 1930, est particulièrement aiguë dans le Massif Central où dix associations ont décidé d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle.
Plus largement, au niveau national trois confédérations de défense du monde rural demandent aux responsables politiques d’aider à sortir du tout-automobile dans lequel les régions peu urbanisées sont reléguées par le démantèlement des réseaux ferroviaires régionaux, les laborieuses substitutions par autocar ne permettant évidemment pas de fournir un service équivalent comme des décennies d’expérience le prouvent.
Soulignant d’entrée que « nos espaces ruraux, tout particulièrement dans le Massif Central, souffrent d’un isolement sur le plan des transports et des mobilités en général », les cosignataires de la lettre, souhaiteraient « savoir quels sont les moyens (que les candidats) envisageraient de mettre en place afin d’améliorer les conditions de vie et de travail de nos concitoyens et la meilleure pertinence d’actions pour lutter contre le changement climatique ».
« Il s’agit du mode de transport le mieux adapté à ces régions du fait des caractéristiques du relief mais aussi du climat, comme le souligne particulièrement le rapport Duron (…) ».
Les associations demandent « que l’État assume son rôle en matière d’aménagement du territoire en honorant ses engagements et en prenant régulièrement sa part au financement des travaux de maintenance mais aussi de régénération des infrastructures, nécessaires sur ces lignes, avec les Régions Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre du CPER 2021/2027 sans nouveau retard », déplorant que le volet Mobilités soit « renvoyé à 2023 !!! ».
Estimant que la relance de lignes « s’avèrerait rentable à maints égards à l’avenir, y compris sur le plan du développement économique », les signataires estiment que « les liaisons ferroviaires sont essentielles pour faciliter le lien entre les métropoles régionales et les zones rurales », par exemple « l’accès aux soins hospitaliers ou aux centres universitaires ». Ces lignes peuvent aussi, soulignent-ils alléger « les longues files de camions alors que le fret ferroviaire désengorgerait et sécuriserait ces axes ». Et, pourrait-on ajouter, les norias d’autobus qui acheminent les collégiens et lycéens chaque jour aux frais de la collectivité.
Raildusud est un blog reconnu comme étant l’une des références dans le milieu ferroviaire pour la qualité des analyses socio-économiques à l’échelle des territoires concernés dans le grand Sud-Est.
L’article complet :
Alors que nous assistons à un véritable bouleversement dans le paysage des mobilités, une prise de conscience environnementale et des attentes fortes sur le report modal en faveur du ferroviaire dans un contexte de forte hausse du prix des carburants, le transport ferroviaire a toujours montré sa capacité à être un puissant vecteur d’aménagement du territoire et un levier incontournable de la transition écologique.
Le transport ferroviaire est le mode de transport le mieux adapté particulièrement en zone de moyenne montagne. Il est rapide, confortable, sécurisé par tous les temps, économique, écologique, facteur d’attractivité et véritable produit de l’économie locale. Qui dit mieux ?!
Nous demandons la réouverture du tronçon Thiers- Boën pour offrir une liaison directe digne de ce nom entre les deux métropoles régionales voisines Clermont-Ferrand et Saint-Étienne.
Cette liaison ferroviaire est essentielle pour faciliter le lien entre les métropoles régionales et les zones rurales, par exemple « l’accès aux soins hospitaliers ou aux centres universitaires »
Mobilisons-nous pour que soit réparée en urgence la plus consternante et absurde suspension ferroviaire française de ce début de 21ème siècle entre Clermont-Ferrand et Saint-Étienne, les deux seules métropoles françaises qui ne soient pas reliées entre elles.
Accompagnons la dynamique et le renouveau en faveur du train, en se mobilisant toutes et tous pour réparer cette fracture territoriale et sociale à l’heure où l’urgence climatique et la complémentarité des bassins de vie sont au cœur des préoccupations de chacun.
Cette véritable colonne vertébrale des mobilités bas carbone doit être au service d’une équité territoriale digne et durable au cœur de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour 1 million d’habitants.
Le train, colonne vertébrale des mobilités, puissant vecteur d’aménagement du territoire entre 3 grandes métropoles de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et levier incontournable de la transition écologique et sociale.