L’annonce par la région Auvergne-Rhône-Alpes du financement d’une étude de diagnostic a ajouté une dose d’optimisme chez les défenseurs de la ligne. Même si chacun attend que la théorie s’efface au profit des décisions réelles.
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Une annonce dont le collectif ferroviaire Clermont-Thiers-Boën-Saint-Étienne-Lyon a pris acte le 21 février, jour où Laurent Wauquiez indiquait son intention de lancer une étude sur la possibilité de rétablir la continuité ferroviaire entre Boën et Thiers, en restant toutefois prudent quant aux suites à donner à cette annonce.
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« 300 000 € c’est énorme pour actualiser une étude précédente »
Une première pique dans un dossier où la politique s’insinue doucement. Une infiltration que le comité voudrait voir s’arrêter au plus vite, estimant que cette bataille doit aller au-delà des clivages. Ce qui ne l’empêche pas d’être surpris par la somme annoncée pour l’étude: « 300 000 € c’est énorme car il s’agit simplement d’actualiser une étude précédente, note Karine Legrand. En interne, nous avons trouvé des cabinets qui peuvent le faire pour 6 000 euros. »
Un comité inquiet aussi pour la suite:
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- « Il ne faut pas manquer le coche, poursuit la coordinatrice. Sinon ce sera définitivement mort. »
D’où sa volonté de voir des interlocuteurs neutres. Sur ce point, la Région tient à rassurer :
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- un cabinet indépendant de SNCF réseau, le gestionnaire des infrastructures ferroviaires en France, sera désigné.
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Christophe Bazile :
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- « L’État doit mettre la main au portefeuille »
- « Il est important de savoir où on peut aller avant de dépenser 50 M€ »
- « En profiter pour restructurer l’offre de transport »
Julien Borowczyk :
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- « C’est une étude qui a été proposée en réaction aux manifestations alors que rien n’avait été fait avant, attaque-t-il, la Région va dépenser300 000 euros pour faire passer les élections régionales et enterrera le dossier après. Je suisd’ailleurs estomaqué de voir qu’on peut sortir une telle somme en quelques heures. »
- « Le message envoyé à l’État n’est pas clair »
Fermeture de la ligne en 2016 : deux analyses différentes :
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- Pour le collectif ferroviaire Clermont-Thiers-Boën-Saint-Étienne-Lyon :
- c’est la SNCF qui a cherché le pourrissement en négligeant le bon fonctionnement de la ligne.
- Avant la suspension, la SNCF a fait en sorte de limiter au maximum le nombre de trains
- Il est plus facile de fermer une ligne qui n’a plus de trafic, ajoute-t-elle.
- Pour la SNCF :
- le mal était fait et il fallait intervenir pour ne pas nuire à la sécurité des passagers.
Lire l’intégralité du dossier sur :
Dimanche 14 Mars 2021 à 10h30 en gare de Thiers (63), les citoyens ont la parole. Venez vous exprimer et montrer votre attachement à la ligne Clermont Ferrand-Saint Etienne, une ligne structurante de desserte fine de la montagne Thiernoise et bien au-delà reliant 2 grandes Métropoles de la Région Auvergne Rhône-Alpes. Le train, puissant vecteur d’aménagement du territoire pour 1 million d’habitants.
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