Alors que les Français montrent de plus en plus d’intérêt pour le transport ferroviaire, écologique, synonyme de confort, de vitesse, de sécurité et véritable outil social, la région Auvergne Rhône-Alpes avec Loire Forez Agglomération va renforcer la ligne de car L11 parallèle à la voie ferrée entre Montbrison et Saint-Étienne en proposant une offre sans arrêt intermédiaire.
Décidément le report modal massif en faveur du transport ferroviaire ne semble pas avoir atteint l’exécutif de la Région Auvergne Rhône-Alpes puisque celui-ci va à rebours de la tendance générale et des aspirations des français en faveur du transport ferroviaire.
L’association LeTrain634269 n’oppose pas les modes de transports entre eux à condition qu’ils soient complémentaires et non pas en « confrontation » sur le même axe, comme c’est le cas ici.
En effet, selon le bureau d’études SIA PARTNERS, le car en effet doit être vu comme un complément au train, pas comme un concurrent. L’autocar étant un moyen de transport moins performant que le train.
C’est pourquoi trains et cars n’ont de pertinence que s’ils existent en coopération (dessertes complémentaires, correspondances optimisées).
Avec cette nouvelle desserte directe par la route, on obtient selon l’association des Amis du Rail du Forez la répartition rail-route suivante :
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- Bus « omnibus ex TIL » 21 allers-retours en 1h15
- Bus express par autoroute 1 aller-retour en 1h
- SNCF autorail omnibus 10 allers-retours en 40 mn
- SNCF car 6 allers-retours en 1h05
- Car Région 2 allers-retours en 45mn (possibilité par autorail avec seul arrêt à Bonson en 28 mn.
Au total 30 allers-retours de bus (soumis aux aléas du trafic, qui embouteillent et polluent aux entrées nord de St Etienne) et 10 aller-retours de train. Une aberration dont seule la région Auvergne-Rhône-Alpes a le secret.
À titre de comparaison, un train « omnibus » avec arrêts toutes gares met 37 minutes et 29 minutes pour la seule desserte de Bonson.
Alors, qu’une voie ferrée existe, celle-ci représente seulement 25% de l’offre entre Montbrison et Saint-Étienne, cette offre, totalement à contre-sens de la tendance générale que l’on observe en France et en Europe et de l’aspiration des usagers à changer leur rapport à la mobilité tant sur le plan écologique que sur l’aménagement du territoire.
L’atout maitre du ferroviaire est de bénéficier d’une infrastructure sécurisée en site propre, indépendante de la congestion du trafic routier à l’entrée de villes.
On y apprend dans l’article ci-dessous que la desserte en car doit permettre aux utilisateurs de gagner près de 20 minutes sur un trajet, à la condition que la circulation soit fluide notamment aux abords de l’entrée nord de Saint-Étienne. On sait donc quand on part, mais pas quand on arrive, quel progrès !
Gageons que les conditions de transport des conducteurs et du respect du code de la route soient appliquées, ce qui d’après nos remontées du terrain ne semble pas être toujours le cas au détriment de la sécurité des voyageurs…
Alors que l’on sait que la potentiel de captation de l’usager en voiture vers le train est bien supérieur au bus, pourquoi les trains étaient remplis entre Clermont Saint-Etienne jusqu’au début des années 2000 au meilleur de l’offre et qu’aujourd’hui les cars « La Région vous transporte » sont (presque) vides ? Les comités de ligne en 2005 et 2006 planchaient sur la problématique des trains surchargés des vendredi et dimanche obligeant certaines gares à commander des taxis ! Cherchez l’erreur…
En 2018, malgré 8,3 millions d’euros qui ont été investis par la Région, Loire Forez Agglomération et le Conseil départemental de la Loire pour rouvrir les 17.5 kilomètres qui séparent Boën et Montbrison, aucun train ne circule les week-ends…
Cette situation ubuesque et absurde illustre la sous-utilisation du réseau ferroviaire par la Région Auvergne Rhône-Alpes dont elle n’est certes pas la seule responsable puisque à titre d’exemple la section Saint-Étienne Montbrison Boën a lors de l’été 2023 a connu de nombreuses suppressions de trains faute de conducteurs SNCF.
L’article du Progrès Loire (22/08/2023) , accès réservé aux abonnés :
Mobilisons-nous toutes et tous pour réparer en urgence la plus consternante et absurde suspension ferroviaire française de ce début de 21ème siècle entre Clermont-Ferrand et Saint-Étienne, les deux seules métropoles françaises qui ne sont pas reliées entre elles.
Réparons cette fracture territoriale et sociale à l’heure où l’urgence climatique et la complémentarité des bassins de vie sont au cœur des préoccupations de chacun.
Cette véritable colonne vertébrale des mobilités bas carbone doit être au service d’une équité territoriale digne et durable au cœur de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour 1 million d’habitants.
Nous vous remercions pour votre soutien et votre engagement !
Grâce à vous, nous avançons au service des territoires.
L’équipe Letrain634269
Le train, colonne vertébrale des mobilités, puissant vecteur d’aménagement du territoire entre 3 grandes métropoles de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et levier incontournable de la transition écologique et sociale.
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