Suite et fin d’une série de 2 articles consacrés à l’état du réseau ferroviaire en Auvergne Rhône-Alpes et plus particulièrement sur la déliquescence de l’infrastructure ferroviaire auvergnat depuis plusieurs dizaines d’années. L’interruption de la liaison Clermont-Ferrand Saint-Étienne en 2016 y est une nouvelle fois évoqué.
Raildusud est un blog reconnu comme étant l’une des références dans le milieu ferroviaire pour la qualité des analyses socio-économiques à l’échelle des territoires concernés dans le grand Sud-Est.
Clermont-Ferrand – Saint-Etienne : une absurde interruption de 48 km.-
La plus connue et la plus consternante de ces trois pertes a été la neutralisation mi-2016 de 48 km de ligne entre Thiers et Boën, invalidant toute relation ferroviaire directe entre Clermont-Ferrand et Saint-Etienne.
En additionnant les populations des deux métropoles et celle du territoire intermédiaire desservi, on peut estimer que cette coupure concerne quelque 850.000 habitants, plus encore bien sûr si l’on y adjoint les populations situées de part et d’autre.
On pense évidemment au bassin lyonnais et ses 1,4 million d’habitants, pour lequel l’itinéraire vers Clermont-Ferrand par Saint-Etienne a longtemps été un itinéraire alternatif et complémentaire à celui via Roanne, légèrement plus long en distance mais pas en temps de parcours, sans parler des destinations intermédiaires.
Une double étude a été lancée et financée par la région Auvergne-Rhône-Alpes pour évaluer le coût et l’intérêt socio-économique d’une restauration et d’une remise en service de la totalité du parcours ferroviaire Saint-Etienne-Clermont-Ferrand. L’association LeTrain634269 qui est pour la défense de la ligne, auquel participent de nombreux élus, espère en savoir plus en cette fin d’année.
Le démantèlement du maillage ferroviaire régional français a singulièrement affecté l’ancienne région Auvergne, tant pour ses relations avec Rhône-Alpes avec laquelle elle a pourtant été fusionnée
L’interruption de Clermont-Ferrand-Saint-Etienne étant un cas d’école inimaginable entre deux métropoles de cette taille partout ailleurs en Europe.
Le train, colonne vertébrale des mobilités, puissant vecteur d’aménagement du territoire entre 3 grandes métropoles de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et levier incontournable de la transition écologique et sociale.