Raildusud nous gratifie une fois de plus d’un article au vitriol concernant l’État du réseau ferroviaire en Auvergne Rhône-Alpes et plus particulièrement de la situation de la métropole de Clermont-Ferrand de plus en plus isolée des régions voisines…
Raildusud est un blog reconnu comme étant l’une des références dans le milieu ferroviaire pour la qualité des analyses socio-économiques à l’échelle des territoires concernés dans le grand Sud-Est.
Clermont-Ferrand-Saint-Etienne, une ligne coupée en son milieu six mois après la fusion des deux régions
Etrangement, mais dans la classique et absurde politique de « déséquipement » ferroviaire des « territoires » qu’elle a décidé de passer par profits et pertes, l’administration républicaine a simultanément coupé des lignes reliant les deux anciennes régions. L’exemple le plus caricatural aura été l’interruption de la ligne ferroviaire directe reliant Saint-Etienne (Rhône-Alpes) à Clermont-Ferrand (Auvergne) en juin 2016, six mois seulement après la création d’Auvergne-Rhône-Alpes.
La partie centrale de cet axe, entre Boën (Loire) et Thiers (Puy-de-Dôme) reste à ce jour neutralisée sur 48 km. Les services ferroviaires s’effectuent en navette de part et d’autre, la desserte fine du parcours de la section neutralisé étant confiée à la route, de même que les trois allers-retours directs Saint-Etienne-Clermont-Ferrand effectués dans un temps comparable à celui des trains semi-directs de la fin du siècle dernier. Pour couronner le tout, une partie des navettes Thiers-Clermont-Ferrand et Boën-Montbrison-Saint-Etienne sont elles aussi proposées en autocars, avec des temps de parcours nettement supérieurs à ceux des trains.
Le train, colonne vertébrale des mobilités, puissant vecteur d’aménagement du territoire entre 3 grandes métropoles de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et levier incontournable de la transition écologique et sociale.