Un numéro spécial concernant la section de la voie ferrée Boën – Thiers ou Thiers – Boën pour commencer l’année 2021, mais pourquoi ?
J’avais ( Jean-François Faye ) noté qu’un collectif de défense de la ligne s’était créé, mais je n’avais pas eu l’occasion de participer à ses activités.
Mon ami Patrick Aujard m’a un jour sollicité pour que je lui procure de la documentation sur l’histoire de la ligne car il voulait concevoir un de ces petits bijoux de films dont il a le secret.
J’ai évidemment accédé à son souhait, lui fournissant moult documents et même des écrits partiels que j’avais rédigés.
Le film terminé et diffusé, il m’a suggéré, à partir de la documentation recueillie, de rédiger une plaquette au bénéfice du collectif.
J’ai eu alors l’idée de proposer la rédaction d’un numéro spécial du Colporteur, retraçant en partie l’historique de la ligne et dans lequel le collectif pourrait s’exprimer, proposition qui a reçu l’aval du collectif.
Ce numéro spécial a vocation à être diffusé gratuitement et largement en PDF. Nos abonnés le recevrons également comme le n°37 de la revue. Mais, eux, auront implicitement payé ce que d’autres recevront gratuitement. C’est pourquoi, il leur sera proposé une indemnisation.
Nous vous souhaitons une bonne année 2021, en bonne santé, sans pandémie ni confinement.
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- Une genèse chaotique, page 2
- Le maillage de la France par le chemin de fer fut la plus grande opération d’aménagement du territoire du XIXe siècle. En 1827, le premier train français conduit le charbon du bassin minier de Saint-Étienne à Andrézieux, soit 18 km. Ce train à vapeur est encore en partie tiré par des chevaux. En 1832, la ligne va jusqu’à Lyon. Le chemin de fer arrive à Clermont en 1855. Le 19 juillet 1857 est créée la Compagnie PLM (compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée) reprenant les actifs de plusieurs firmes. La première étude pour la construction de la ligne Clermont – Montbrison remonte à octobre 1853. Puis l’année suivante est étudié le Projet Michaud.
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- Les difficultés du chantier de construction, page 3
- La section entre Clermont-Ferrand et Pont-de Dore est ouverte à l’exploitation le 10 mai 1869.
Début août, malgré les difficultés, les travaux se poursuivent jusqu’à Thiers, où les terrassements sont terminés et où on a commencé les ouvrages d’art les plus importants.
Ainsi, le tunnel des Garniers est percé sur une longueur de 70 mètres environ et les ouvriers s’activent à maçonner la voûte.
Le tunnel de Thiers est l’ouvrage le plus important et le plus long. Les galeries sont déjà ouvertes sur une étendue totale de 270 mètres, dont 188 côté Clermont et 82 côté Tunnel de Thiers Boën.
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- Le tronçon à ses débuts, page 4
- Extraits du compte-rendu de l’inauguration du tronçon de Thiers à Montbrison (Album de Thiers) « Celle ligne est vraiment fantastique ; il faudrait le crayon de Gustave Doré pour peindre ces montagnes à pics, ces ravins profonds, garnis d’une culture pauvre et noircie par les vapeurs de la Durolle, dont le mugissement sourd couvre par moments le bruit de la machine et des lourds wagons.
Au sortir de la gare, un long tunnel, au-dessus duquel travaille une partie de la ville, prive le voyageur de la lumière du jour, et au bout de quelques instants, sans transition, avec la brusquerie des changements à vue des lanternes magiques, un rayon de soleil succède à la nuit, et le touriste, transporté au-dessus d’une profonde vallée, jouit du plus beau et du plus grandiose spectacle qu’il soit donné de voir. Devant lui, les Margerides arides et déchirées par les eaux, le dominent ; coupées brusquement, à pic, elles laissent passer à leur pied la Durolle que l’on voit se précipiter en cascade bien loin,
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- Quand chaque commune revendiquait sa gare, pages 5 à 8
- Extraits du compte-rendu de l’inauguration du tronçon de Thiers à Montbrison (Album de Thiers)
« Celle ligne est vraiment fantastique ; il faudrait le crayon de Gustave Doré pour peindre ces montagnes à pics, ces ravins profonds, garnis d’une culture pauvre et noircie par les vapeurs de la Durolle, dont le mugissement sourd couvre par moments le bruit de la machine et des lourds wagons.
Au sortir de la gare, un long tunnel, au-dessus duquel travaille une partie de la ville, prive le voyageur de la lumière du jour, et au bout de quelques instants, sans transition, avec la brusquerie des changements à vue des lanternes magiques, un rayon de soleil succède à la nuit, et le touriste, transporté au-dessus d’une profonde vallée, jouit du plus beau et du plus grandiose spectacle qu’il soit donné de voir. Devant lui, les Margerides arides et déchirées par les eaux, le dominent ; coupées brusquement, à pic, elles laissent passer à leur pied la Durolle que l’on voit se précipiter en cascade bien loin,
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- Le passage du train présidentiel, page 8
- Président de la République Française depuis trois ans, deux mois après la célèbre lettre ouverte « J’accuse » que lui a adressée Emile Zola dans le cadre de l’affaire Dreyfus, Félix Faure entreprend un voyage à Saint- Étienne pour présider la 24e fête fédérale de gymnastique et inaugurer le monument érigé à la mémoire des combattants décédés durant la guerre de 1870.
Pour ce faire, on a ressorti et remis à neuf le train spécial, dont les wagons de luxe
Gare de Chabreloche construits deux ans plus tôt à l’occasion du
Arrivée de l’express voyage en France du tsar de Russie.
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- Les faits divers de la section Boën-Thiers, pages 9 à 11
- La ligne Boën–Thiers a connu son lot de faits divers.
Les accidents
Les intempéries ont pu entraîner des incidents sur la voie. Ainsi, en février 1928, après 48h de pluies torrentielles qui inondaient la région, un glissement de terrain obstrua la voie entre Saint-Thurin et Saint-Julien-la-Vêtre, quelques instants avant le passage du train de Clermont-Ferrand. La circulation n’a pu être rétablie que quatre heures plus tard après creusement d’une tranchée au travers des terres éboulées. Par contre, aucun dommage ne fut signalé sur les voies après le tremblement de terre qui secoua la région de Noirétable le mercredi 12 septembre 1877.
Mais des accidents ont durement frappé quelques employés du chemin de fer.
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- Manifeste du collectif de défense de la liaison ferroviaire, page 12
- Depuis la suspension de la liaison ferroviaire Thiers-Boën ou Boën-Thiers après 143 ans de loyaux services aux territoires concernés, des habitants regroupés en cinq associations et des élus se sont mobilisés pour demander sa réouverture au Président de la République, aux ministres des transports et de la transition écologique, à la SNCF, au Président de région Auvergne Rhône-Alpes. Cette mobilisation a franchi une nouvelle étape le 25 septembre 2020 lors de la semaine de la mobilité organisée par la Région Auvergne Rhône-Alpes : ainsi, les besoins de mobilité des trois départements Rhône, Loire, Puy de Dôme ont pu émerger. Habitants, responsables d’associations, élus se sont fédérés pour faire remonter les besoins exprimés par un collectif de défense de la liaison ferroviaire Clermont-Thiers-Boën-St Etienne-Lyon : « letrain634269.org » et organiser le « 1er happening » du 18 octobre 2020.Depuis, habitants de tous âges, sénateurs, députés, conseillers régionaux et départementaux, élus communautaires, maires et conseillers municipaux s’engagent avec nous pour défendre les enjeux sociaux et territoriaux déclinant le respect de nos valeurs républicaines dans de nombreux domaines : vie sociale, éducative et culturelle, économie locale, sécurité, environnement et valorisation du potentiel patrimonial. S’expriment également les besoins non satisfaits des jeunes, des actifs, des néo-ruraux, des personnes âgées, des touristes, des entreprises. Parallèlement, ont été identifiées par l’ensemble des acteurs des trois départements traversés, les difficultés pour accéder à l’emploi, aux hôpitaux et médecins spécialisés, aux formations supérieures et universitaires, aux enseignements primaires ou secondaires spécialisés, aux lieux de divertissement culturel ou sportif, aux services administratifs et sociaux de plus en plus regroupés dans les grandes villes. En outre, la satisfaction des besoins de fret des entreprises est le moteur de l’économie locale : ainsi, ce besoin est essentiel pour le développement, entre autres, d’une filière bois capable de valoriser les potentialités forestières du territoire.
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Ce numéro spécial a vocation à être diffusé gratuitement et largement en PDF.
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