Face à l’augmentation du prix de l’essence, Jean-Luc Gibelin et Renaud Lagrave, vice-présidents chargés des transports en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie demandent, dans une tribune au « Monde » que l’Etat tienne ses engagements en faveur de SNCF Réseau pour l’entretien des lignes de chemin de fer et qu’il investisse comme le fait l’Allemagne.
Les rapports alarmants se succèdent. Le réseau ferroviaire français est au bord de la rupture.
Les collectivités locales et prioritairement les régions sont appelées de plus en plus régulièrement à la rescousse pour boucler les plans de financement alors que ce n’est pas leur compétence
La notion de « desserte fine », véritable aiguillage sémantique, est le sas imaginé par quelques technocrates pour renvoyer la balle aux régions et concerne des lignes du quotidien et structurantes. Il est parfois même dit que ce sont des « petites lignes ».
Aujourd’hui, le montant annuel de rénovation du réseau de moins de 2,9 milliards d’euros est très inférieur au montant estimé et prévu dans la loi d’orientation des mobilités, sans commune mesure aussi avec les 86 milliards d’euros annoncés par l’Allemagne pour les dix prochaines années avec un réseau comparable.
De plus, l’augmentation prévue des péages à hauteur de +3,6 % par an (+2,2 % en 2022 et +0,5 % en 2021) devient insoutenable : il est annoncé aux régions que ce sera plus cher, pour la même chose, voire moins bien.
Quand une ligne est « suspendue », ce qui signifie « fermée » dans le jargon de la SNCF, les moyens pour la rouvrir s’accroissent chaque jour et deviennent une justification de l’Etat pour ne pas le faire.
Nous considérons qu’il ne peut y avoir des usagers confinés territorialement, condamnés à regarder passer des trains au pas pour finir dans des bus Macron. La mobilité est une revendication forte de nos concitoyens.
La France investit deux fois moins que l’Allemagne et l’Italie, six fois moins que la Suisse, cinq fois moins que l’Autriche, quatre fois moins que le Danemark ou la Suède, trois fois moins que les Pays-Bas ». Il va même plus loin en expliquant que « le seul report de 10 % de la part modale de fret et voyageurs de la route au rail remplirait 22 % à 33 % de l’objectif de décarbonation des transports de la France ».
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Le train, colonne vertébrale des mobilités, puissant vecteur d’aménagement du territoire entre 3 grandes métropoles de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et levier incontournable de la transition écologique et sociale.