Il y a 44 ans, on fêtait le centenaire de la ligne Thiers-Boën / #AuvergneRhoneAlpes @montagnethiers @SNCFTERAURA @JPFarandou

Il y a 44 ans, on fêtait le centenaire de la ligne Thiers-Boën

Grace à l’aimable autorisation d’Yves GARRIER, fils du chef de Gare de  l’époque nous avons le plaisir de vous partager quelques archives exceptionnelles et jusqu’alors jamais diffusées qui relatent le centenaire de la ligne Thiers Boën qui s’est tenu le 9 octobre 1977 organisé par la SNCF.

Pour rappel, le maillage de la France par le chemin de fer fut la plus grande opération d’aménagement du territoire du XIXe siècle. En 1827, le premier train français conduit le charbon du bassin minier de Saint-Étienne à Andrézieux, soit 18 km.

C’est le 20 aout 1877 que les premiers trains empruntèrent la section Boën-Thiers qui finit de relier Clermont-Ferrand et Saint-Etienne.

Boën-Thiers, techniquement, c’est :

    • 48 km.
    • Une section de moyenne montagne avec des rampes de 25/1000 (la ligne s’élève de 25 mètres sur 1000 mètres). Sur une distance de 10 km.
    • Une vitesse maximale nominale de 80 km/h
    • 15 tunnels (2676 mètres cumulés). Dont le plus long est celui de Thiers (606 mètres).
    • 37 passages à niveau
    • Point le plus élevé : gare de Noirétable (722 mètres)
    • 14 viaducs et ponts dont 1 viaduc de 70 mètres
    • Courbes de rayon minimale 300m sur section montagneuse avec rares exceptions à 280m.


Extraits du compte-rendu de l’inauguration du tronçon de Thiers à Montbrison (Album de Thiers)

« Celle ligne est vraiment fantastique ; il faudrait le crayon de Gustave Doré pour peindre ces montagnes à pics, ces ravins profonds, garnis d’une culture pauvre et noircie par les vapeurs de la Durolle, dont le mugissement sourd couvre par moments le bruit de la machine et des lourds wagons.

Au sortir de la gare, un long tunnel, au-dessus duquel travaille une partie de la ville, prive le voyageur de la lumière du jour, et au bout de quelques instants, sans transition, avec la brusquerie des changements à vue des lanternes magiques, un rayon de soleil succède à la nuit, et le touriste, transporté au-dessus d’une profonde vallée, jouit du plus beau et du plus grandiose spectacle qu’il soit donné de voir. Devant lui, les Margerides arides et déchirées par les eaux, le dominent ; coupées brusquement, à pic, elles laissent passer à leur pied la Durolle que l’on voit se précipiter en cascade bien loin, ….

D’un côté, le rocher noir et sombre, marqué par des lignes blanches tracées par les éboulements ; plus loin, la verdure de petites prairies, oubliées là comme pour faire parvenir dans ces profondeurs un peu de gaieté. Puis, plus loin encore, des bois plus noirs et plus sombres, et tout au bas, sur le bord de l’eau, des maisons assez semblables, de cette hauteur, à des huttes de lilliputiens. Tout cela est fantastique. On ne le peut rêver, il faut le voir. …

Les populations de Saint-Rémy et de Chabreloche, postées aux passages à niveau ou aux gares, attendaient le passage du train. Pour eux, c’était la première fois qu’ils voyaient le chemin de fer. (30 août 1877)

Le train, colonne vertébrale des mobilités, puissant vecteur d’aménagement du territoire entre 3 grandes métropoles de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et levier incontournable de la transition écologique et sociale.

 

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